Ce n’est plus un scoop, l’Etat d’Israël est aujourd’hui parmi les leaders mondiaux en matière de recherche et développement dans le domaine du High Tech. Mais aujourd’hui Israël semble être victime de son succès. Enquête.
5000 postes d’ingénieurs à pourvoir en 2017. Le double dans 10 ans ?
5000, c’est le nombre de postes d’ingénierie manquant en 2017 en Israël, et ce nombre pourrait doubler d’ici à 10 ans. La raison de ce ralentissement ? La High Technology cartonne ! Mais il y a de moins en moins d’ingénieurs disponibles. La faute à une « perte des cerveaux » et une baisse des diplômes: Les jeunes israéliens veulent tenter leur chance à l’international et obtenir leur diplôme hors de l’Etat d’Israël. Ils étaient 3.000 nouveaux diplômés en 2004, mais seulement 2.250 en 2014.
Comment un pays en pleine expansion technologique et culturelle peut être ralenti à ce point-là ? La réponse est simple: d’un coté, les universités ne peuvent pas multiplier le nombre d’ingénieurs qu’elles forment. Elles font face à un problème de moyens (recrutement des professeurs, recrutement des élèves, mais aussi durée minimum de la formation). De l’autre, il y a un boom de la High Tech israélienne qui est de plus en plus conséquente et qui demande de plus en plus de cerveaux. Aujourd’hui, la réussite du secteur ne compte plus que sur la qualité des ingénieurs et de leurs compétences.
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Israël prêt à recruter ses ingénieurs à l’étranger
Yehuda Zisapel, co-fondateur du premier groupe de Telecom en Israël, le groupe RAD et président par ailleurs l’Association de la high-tech et de l’électronique en Israël fait ce constat : « Il y a 5000 postes d’ingénieurs vacants. Les sociétés de high-tech ne parviennent pas à couvrir leur besoins et sont prêts à recruter à l’étranger. »
C’est pourquoi le Conseil des ministres hebdomadaire a travaillé sur un plan national d’augmentation de la main d’œuvre dans le High Tech, pour un budget de 900 millions de shekels (220 millions d’euros) avec plusieurs buts:
- accroître le nombre de diplômés israéliens,
- accélérer l’intégration des nouveaux immigrants diplômés,
- accroître le volume des bourses universitaires,
- inciter les Israéliens installés à l’étranger de revenir travailler en Israël
- et évidemment attirer des ingénieurs étrangers.
Les ingénieurs Olim Hadachim dans le viseur
Leur plan permet aux prochains olim de contribuer pleinement aux projets High Tech de la Start-Up Nation. Au cours des trois dernières années, plus de 1.200 nouveaux immigrants se sont intégrés à l’industrie du high tech en Israël en passant par des programmes spéciaux initiés par le ministère de l’Intégration des Immigrants. Ce plan offrira à des ingénieurs juifs des prestations uniques, en fonction de leur admissibilité à la loi du retour. L’effort sera coordonné par Eli Gruner, le directeur général du Bureau du premier ministre.
L’hébreu : une barrière, vraiment ?
Mais une question se pose ? Comment faire pour la langue ? Elle peut constituer un frein pour la plupart des métiers. Mais dans le cas des ingénieurs, la langue n’est pas une barrière ! Les langages de développement des logiciels sont les mêmes quelques soient les pays. De plus, les sociétés High Tech israéliennes sont pour la plupart des sociétés qui exportent leurs savoir dans le monde. Dans ce contexte, avoir des employés d’origine internationale est d’autant plus attrayant.
Ingénieurs français très appréciés en Israël
Petit plus, les français sont considérés comme des très bons ingénieurs et ont un niveau en mathématiques très élevé !
Finalement, force est de constater que cette période un peu particulière pour l’économie d’Israël peut s’avérer la bonne période pour nos ingénieurs français ! Alors messieurs et mesdames, c’est le moment de prendre votre billet d’avion !
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